Le 15 Août 1944 à Malemort
« Un ultime rendez-vous est pris, pour 20 heures, au château de la Grande Borie »
Le 15 août 1944, la reddition est négociée jusqu’en soirée
A la sous-préfecture, le 15 août 1944, se rencontrent à 9 heures le lieutenant-colonel Bôhmer et une délégation des forces françaises
Celle-ci est composée du commandant de Metz (chef d’état-major de I’AS) et du commandant Pierre (de son vrai nom Bernard, mandaté par René Vaujour chef de l’AS).
Après quelques tergiversations, le chef de la garnison allemande accepte de rencontrer le commandant de l’Armée secrète.
Se succèdent alors la rupture des pourparlers, la fixation d’un nouveau rendez-vous, puis un nouveau report … Enfin, à 15 heures, une délégation allemande arrive à la mairie de Lanteuil.
À 17 h 30, l’accord est trouvé sur les principes ; la convention de reddition prévoyait la capitulation des garnisons commandées par le lieutenant-colonel allemand : Tulle et Brive. Cette convention impliquait aussi la libération de Tulle, ce qui fut le cas le surlendemain.
Un ultime rendez-vous est pris, pour 20 heures, au château de la Grande Borie. Ce lieu, à Malemort, fut choisi pour marquer l’importance de l’acte et pour montrer les forces de la Résistance aux Allemands.
Une libération effective à 21 h 15 ...
Le 15 août 1944 à 21 heures, la convention générale est signée par le lieutenant-colonel Bôhmer, le captain Jack pour l’armée britannique et le colonel Jacquot, présenté comme le chef départemental des FFl. Il restait à organiser la mise en oeuvre de cette reddition pour la ville de Brive, ce qui fut fait à 21 heures 15.
Les noms de Jacquot, Jack, Guédin et Vaujour figurent au bas de la convention particulière de reddition fixant à 22 heures l’arrêt des hostilités.
Les noms de Marius Guédin et René Vaujour apparaissent au bas de ce document en tant que responsables militaires de l’Armée secrète à Brive et donc chargés de faire appliquer les clauses de ce document. Quelques instants plus tard, les troupes FFI, dans l’enthousiasme, font leur entrée dans Brive, première ville de France libérée par ses propres moyens. La garnison allemande (476 hommes), après avoir déposé ses armes, rejoint les camps d’internement hâtivement préparés pour la recevoir.
Source : L’Echo de la Corrèze