24/01/2023 Le chemin de la Révolte
Nous avons emprunté ce chemin lors de notre sortie entre l’étang de Lachamp et Favars.
Il relie le château de Favars à l’étang de Lachamp.

En 1790, à l’époque de la révolution française, des événements anecdotiques se sont déroulés un peu partout en France.
C’est le cas à Favars : les paysans se sont révoltés alors que leur seigneur leur interdisait de pêcher le poisson de l’étang de Lachamp. Ils se sont alors battus pour obtenir que les seigneurs ne soient plus les seuls maîtres des étangs. Ceci, sans grand succès.
En nommant ce chemin « le chemin de la révolte », la commune de Favars a voulu symboliser l’événement.
Que se passa-t-il exactement à Favars en 1790 ?
Les événements eurent lieu en janvier 1790.
Des troupes de paysans, de journaliers, de déserteurs, d’ouvriers ramassés sur les ateliers des grandes routes vinrent éventrer la chaussée de l’étang de Lachamp pour y prendre le poisson, mais aussi pour prouver que les seigneurs n’avaient plus le droit d’être les seuls maîtres des étangs.
Toujours est-il que, le 24 janvier, après la destruction de la digue de l’étang de Lachamp, les cavaliers de la maréchaussée emmenèrent à Tulle dix-huit prisonniers.
Le tocsin ayant sonné sur les quatre communes du plateau pendant la nuit, ce sont 800 à 900 hommes qui se présentèrent le 25 janvier au château de Favars et forcèrent la baronne de Saint-Hilaire à écrire à la municipalité de Tulle pour obtenir la mise en liberté des 18 mutins pris la veille, menaçant en cas de refus de saccager le château et d’aller à Tulle délivrer les prisonniers.
A la nouvelle du danger qui menaçait Mme de Saint-Hilaire, on battit la générale à Tulle, la maréchaussée reçut l’ordre de se tenir prête.
En moins d’une heure, la Garde nationale fut sur pied.
Les magistrats, les soldats en retraite prirent les armes et s’engagèrent dans les rangs de la milice.
On peut dire que la ville tout entière se transporta à Favars.
Des coups de feu furent échangés.
Deux manifestants furent tués le 24 et quatre autres le 25.
Seize furent arrêtés et comparurent devant le tribunal de Tulle :
– deux furent condamnés à mort par pendaison
– deux autres au carcan, au fouet et à un an de prison
– un cinquième à un an de prison
– cinq autres à cinq ans de la même peine.
L’affaire des étangs fit grand bruit et deux députés extraordinaires furent envoyés à Paris,
pour rendre compte de ces faits déplorables à l’Assemblée nationale et obtenir un décret
pour en empêcher le retour.
Réferences :
http://rando.favars.info/2010/11/17/inauguration-du-chemin-de-la-revolte/
https://gite-fontaine.fr/documents/chemin_revolte.pdf
Voir aussi pages 66 à 71 de la gazette n°6 de Saint Germain Les Vergnes :
https://www.mairiesaintgermainlesvergnes19.com/_files/ugd/403ba1_2c54201032454ab9acabdae3c14e4ed0.pdf
